Tokyo, ville hôte des Jeux Olympiques et Paralympiques d'été 2020

<span class=c1><span class=s0>AFP/YOSHIKAZU TSUNO</span></span>
AFP/YOSHIKAZU TSUNO

Après deux années de travail intense et de planification, les résultats sont tombés et c'est Tokyo qui a été élue ville hôte des Jeux Olympiques et Paralympiques de 2020. À l'issue des présentations riches en émotion faites par les trois villes candidates – Istanbul, Tokyo et Madrid – l'équipe de Tokyo 2020 était confiante.

Yuko Arakida, la présidente de la commission des athlètes de Tokyo 2020, a, du reste, déclaré : "La population japonaise tout entière est derrière nous et nous soutient, aussi sommes-nous confiants dans nos chances d'obtenir l'organisation des Jeux Olympiques de 2020 et sommes-nous prêts à offrir de fantastiques Jeux Olympiques et Paralympiques."

Quelques heures plus tard, le président du CIO, Jacques Rogge, annonçait le résultat à une audience planétaire et l'équipe de Tokyo laissait éclater sa joie. Le vice-président et directeur général de Tokyo 2020, Masato Mizuno, rappelait alors la responsabilité dont l'équipe s'était sentie investie durant la candidature : "C'est incroyable. Je tiens à exprimer toute ma reconnaissance aux personnes qui nous ont soutenus." Et d'ajouter : "Faire de ce projet un succès était une telle responsabilité. L'équipe a accompli un travail extraordinaire. C'est fantastique ! C'est le couronnement de tous nos efforts."

L'ambassadrice de la candidature de Tokyo Christel Takigawa avait du mal à trouver ses mots après l'annonce, mais elle était "tellement contente" que Tokyo soit parvenue à relever avec brio le défi face à Madrid et Istanbul.

Le premier ministre japonais, Shinzo Abe, a lui aussi dit la joie qu'il avait ressentie au moment de la victoire : "J'ai parlé des Jeux Olympiques de 1964, quand je n'avais que 10 ans. Ces Jeux ont inspiré de nombreux enfants comme moi; ils nous ont fait rêver; ils ont fait naître l'espoir. Nous avions l'ambition de remporter une médaille mais pour beaucoup, cela était impossible. Lorsque j'ai entendu le nom de Tokyo, j'étais comblé car j'avais enfin décroché cette médaille et la joie que j'ai éprouvée alors était bien plus vive que celle que j'ai ressentie lorsque que j'ai été élu pour la première fois premier ministre… bien plus intense."

Le sentiment d'allégresse qui a envahi toute la délégation de Tokyo, dont plusieurs membres ont versé des larmes de joie, n'a pas pour autant éclipsé l'esprit d'amitié et de respect. Le président de la candidature, Tsunekazu Takeda, et le gouverneur de Tokyo, Naoki Inose, ont tous deux félicité Istanbul et Madrid pour le travail réalisé et se sont dits persuadés que même s'il ne pouvait y avoir qu'un seul vainqueur, leur amitié perdurerait.


Le Japon compte sur les JO pour mettre fin à 15 ans de stagnation

Est-ce le premier effet positif de l'obtention des Jeux olympiques (JO) par Tokyo ? L'indice Nikkei a connu une séance euphorique lundi 9 septembre. Après l'annonce (dimanche au Japon) de l'octroi des JO 2020 à la capitale nippone, il a clôturé la séance en hausse de 2,48 %. Les JO y ont contribué, comme l'annonce de la révision à la hausse du produit intérieur brut (PIB) pour le deuxième trimestre, qui passe de 0,6 % à 0,9 %, soit de 2,6 % à 3,8 % en glissement annuel, confirmant la solidité de la reprise de l'économie.

De quoi rappeler le "bon vieux temps", celui des premiers Jeux de Tokyo, organisés en 1964, qui avaient suscité 6,8 milliards de dollars d'investissements – un montant énorme à l'époque. L'impact des compétitions et de leur préparation avait permis au Japon d'entrer dans la catégorie des économies avancées et d'atteindre en 1968 le deuxième rang des économies du "monde libre".

L'époque est différente, mais de nombreux Japonais veulent croire que les JO profiteront à nouveau à leur pays, confronté depuis vingt ans à une relative stagnation économique et qui se reconstruit après la catastrophe de Fukushima le 11 mars 2011. A entendre le premier ministre, Shinzo Abe, "les jeux auront un effet positif sur la croissance".

Sources : Lemonde.fr, les sites du CNOSF et du CIO



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