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La conduite des relations internationales sportives confiée au mouvement olympique et sportif français

Valérie FOURNEYRON, ministre des Sports, de la Jeunesse, de l'Éducation populaire et de la Vie associative, et Denis MASSEGLIA, Président du Comité National Olympique et Sportif Français (CNOSF), ont présenté le 5 décembre 2012, la nouvelle organisation des relations internationales françaises dans le sport, lors d'une conférence conjointe qui s'est tenue à l'Institut National du Sport, de l'Expertise et de la Performance (INSEP), en présence de Guy DRUT, membre français du Comité International Olympique.

Le Président de la République François HOLLANDE, lors de sa visite aux Jeux Olympiques de Londres, avait appelé à une clarification des responsabilités dans ce domaine. Il avait incité le mouvement sportif à prendre l'initiative, afin que notre pays se dote d'une politique internationale sportive cohérente, forte, et puisse porter l'ambition olympique de la France dans les meilleures conditions.

Valérie FOURNEYRON a honoré cette promesse en confiant aujourd'hui au mouvement olympique et sportif tricolore, représenté par le CNOSF, la conduite stratégique des relations internationales sportives, une compétence qui était jusqu'alors partagée avec l'Etat. Bernard LAPASSET, Président de l'International Rugby Board et personnalité reconnue, en prendra la direction.

La feuille de route de cette mission sera :
d'assurer et renforcer la présence de la France au sein des instances sportives internationales ;d'accompagner le mouvement olympique et sportif, ainsi que les fédérations, dans leurs démarches de candidature aux compétitions internationales majeures ;de promouvoir les échanges d'expertise et de savoir-faire sportifs entre la France et les pays tiers ;d'assurer la transmission des expériences acquises lors des grandes manifestations organisées en France.

Cette mission bénéficiera de la mise à disposition de Tony ESTANGUET, triple champion olympique de canoë-kayak et agent du ministère.

Pour sa part, l'Etat recentrera ses interventions à l'international sur trois enjeux majeurs :
un délégué interministériel aux grands évènements sportifs qui coordonnera l'action publique dans la préparation des grandes compétitions déjà attribuées à notre pays ; la mise en place d'actions concertées avec les réseaux publics français à vocation internationale : diplomatie, économie, tourisme, en lien avec les ministères concernés ; le renforcement de la présence française au sein des organisations publiques internationales : Conseil des ministres de l'Union Européenne, Agence Mondiale Antidopage, Organisation Internationale de la Francophonie…

Un groupe de coordination, présidé par Bernard LAPASSET, sera chargé d'articuler les actions du mouvement sportif et celles de l'État en relation avec le monde de l'entreprise et les collectivités territoriales.

« Le mouvement sportif international, du CIO aux fédérations internationales, a une organisation établie qui lui est propre », a expliqué Valérie FOURNEYRON. « Cette organisation reconnaît comme interlocuteur naturel du mouvement sportif international les mouvements sportifs nationaux. En ce sens, il est contre productif de penser que ce sont les Etats qui ont la maîtrise des relations avec le mouvement sportif international. Pour donner les meilleures chances à la France de rayonner sur la scène sportive mondiale, pour lui donner les atouts qu'elle mérite pour porter son ambition olympique, je suis fière de transférer la compétence des relations internationales sportives, officiellement et pour la première fois, au mouvement sportif français. »

« Aujourd'hui est un grand jour parce qu'il marque vraiment l'évolution de la gouvernance du sport sur laquelle nous nous sommes engagés depuis quelques années » a ajouté Denis MASSEGLIA. « Nous allons relever le challenge des relations internationales, avec l'État, avec les collectivités territoriales, avec le monde économique, avec les médias, avec celles et ceux qui nous ferons confiance. Il ne s'agit surtout pas de travailler seuls mais bien évidemment d'optimiser avec les autres acteurs le rayonnement international de notre pays. Nous pensons être à même d'impulser, coordonner, fédérer et représenter l'ensemble du dispositif. »

Cette nouvelle organisation conduit à l'abandon du Comité Stratégique International, qui était implanté au sein du Centre National de Développement du Sport et ne s'était réuni qu'une seule fois.


Source : CNOSF