Les voeux 2013 du Président du CNOSF

Devant un parterre de personnalités, au premier rang duquel notamment Guy Drut, membre du CIO pour la France, Valérie Fourneyron, ministre chargée des Sports, et l'ensemble des représentants des 107 fédérations et membres associés du CNOSF, Denis Masseglia a tout d'abord salué l'entrée dans un « nouveau cycle olympique » et dédié cette cérémonie à certaines personnalités disparues récemment. Maurice Herzog, membre honoraire du CIO, Christian Donzé, Emile Allais ou Yves Niaré, ont contribué à écrire le sport français et Denis Masseglia a évoqué leur souvenir avec émotion.

Londres 2012, un succès collectif

La précédente Olympiade aura été parfaitement célébrée l'an passé à Londres. Elle aura notamment vu les athlètes des équipes de France olympiques et paralympiques briller : « Ils ont donné une formidable image d'eux-mêmes, de leur sport, de la France et de l'Olympisme. Ils ont rendu les Français fiers de leurs athlètes et de leur identité. »
Le Club France de Londres, « ambitieux », s'est fait le reflet de cette réussite collective. Répondant aux attentes des athlètes, comme des médias, des partenaires et du grand public, il a été durant tout l'événement un « lieu de partage, de célébration et de rayonnement international ».

Ce succès s'est manifesté sur les podiums mais aussi dans les urnes. Denis Masseglia a ainsi félicité Arnaud Assoumani, élu au sein de la commission des athlètes de l'IPC, et rappelé que l'élection de Tony Estanguet au sein de la commission des athlètes du CIO restait toujours soumise à validation par le Tribunal arbitral du sport. « Nous pouvons d'ores et déjà adresser un grand coup de chapeau à Tony, a-t-il déclaré. Il a réussi son pari d'être pour la troisième fois champion olympique et il aura fédéré autour de lui de nombreux athlètes tant français qu'étrangers ».

Si 2012 a été une année olympique, 2013 sera loin d'être monotone, avec les Jeux méditerranéens à Mersin, les Jeux mondiaux à Cali, ceux de la Francophonie à Nice, ainsi que les deux festivals de la jeunesse, d'hiver à Brasov en Roumanie, et d'été à Utrecht aux Pays-Bas. Au regard du succès populaire des Jeux Olympiques de Londres, Denis Masseglia a émis le souhait d'une plus grande médiatisation de ces événements.

Le président du CNOSF s'est à ce titre félicité du lancement, le 12 décembre dernier, de L'Équipe 21. Soutenu par le mouvement sportif, le projet d'une chaîne sportive sur la TNT gratuite est devenu réalité et devra permettre de mieux valoriser le plus grand nombre de disciplines et d'événements. Dès lors, « il nous appartient d'être créatifs et solidaires, a appelé Denis Masseglia. Plus il y aura d'images et plus elles seront de qualité, plus nous serons incontournables et meilleure sera la promotion de nos activités ».

Territoires, Europe, emplois... des enjeux pour demain


Pour le président du CNOSF, l'un des enjeux de L'Equipe 21 sera notamment « de retransmettre le sport en région ». Rappelant la tenue, le 8 novembre 2012 des 1ères Assises nationales du Sport et des Territoires, Denis Masseglia a d'ailleurs souligné l'importance d'un maillage du territoire réalisé « dans un souci de cohérence nationale », et félicité Jean-Michel Brun, vice-président délégué Sport et territoires du CNOSF pour son action et les relations tissées avec les élus des collectivités territoriales.
Celles-ci ont notamment trouvé à se concrétiser avec l'engagement de l'Association des Maires de France pour la réussite des journées « Sentez-vous sport », confiées à la délégation de Françoise Sauvageot, vice-présidente déléguée Sport et diversité des pratiques du CNOSF. Ces journées ont été déclinées en 2012 en 4 volets consacrés au sport scolaire, au sport universitaire, au sport en entreprise, et au sport pour tous, autour du club. En voie de pérennisation en France, cette manifestation pourrait se décliner à l'échelle européenne prochainement.

L'Europe, Denis Masseglia l'a bien précisé, sera d'ailleurs l'une des clés de l'avenir du sport, d'autant que « le traité de Lisbonne permet désormais de considérer le sport autrement que sous l'angle économique et à la seule aune du sport professionnel ». Jean-Pierre Mougin, secrétaire général du CNOSF, et lui-même sont ainsi particulièrement présents et actifs auprès des Comités olympiques européens au sein du bureau en charge des relations avec l'Union européenne.
Celle-ci a notamment un rôle primordial à jouer en matière de régulation des paris sportifs et de lutte contre les paris illégaux. Évoquant l'actualité récente en la matière, Denis Masseglia a insisté sur la nécessité « d'informer et sensibiliser tous les acteurs du sport, en particulier les athlètes » et annoncé la mise en œuvre de modules de formation suivant les préconisations d'un groupe de travail piloté par Pierre Camou, président de la Fédération française de rugby.

Denis Masseglia a par ailleurs salué les avancées significatives obtenues dans le domaine de l'emploi, via notamment les dossiers des certificats de qualification professionnelle et des emplois d'avenir, traités par la délégation Sport et société d'André Leclercq, vice-président délégué du CNOSF, et l'Institut de Formation du Mouvement Sportif Français (IFOMOS). « A la clé il y a des milliers d'emplois non pourvus pour cause d'insuffisance d'adaptation entre l'offre d'emplois et celle de formation-qualification-certification » a-t-il affirmé, précisant : « Oui, nous sommes prêts à participer activement à l'enjeu de l'emploi et en particulier des jeunes mais à condition que l'emploi en question corresponde à nos besoins et que la qualification requise soit enfin adaptée à nos attentes ».

« Une famille forte » avec la jeunesse pour priorité

Cette question est d'autant plus prégnante que la conjoncture économique nationale est sensiblement dépréciée.

Le CNOSF peut, à ce titre et grâce à la vigilance de Jean-Jacques Mulot, Trésorier général, se prévaloir de finances saines. Le soutien des partenaires privés est toutefois primordial et Denis Masseglia s'est félicité de la reconduction des accords avec BPCE (secteur bancaire), Allianz (assurance), BMW (véhicules) et La Française des Jeux (loterie) et a souhaité la bienvenue au nouvel équipementier de l'équipe de France olympique, la société Lacoste, fondée en 1933 par un champion olympique tricolore, René Lacoste.
Conséquence de la décision prise par le CNOSF de laisser à l'équipementier fédéral la possibilité d'équiper les athlètes lors des compétitions olympiques, Lacoste fournira donc, à l'exclusion des tenues sportives, les tenues de défilé, du village et des cérémonies des médailles. Une caisse de solidarité « garantira dans un premier temps aux fédérations qui auraient des difficultés à être sportivement équipées, de pouvoir l'être » a rappelé Denis Masseglia. « C'est une belle démarche illustrative des valeurs que nous défendons par ailleurs ».

Ces valeurs, c'est l'ensemble du mouvement sportif, le premier mouvement associatif français, qui les porte. En ces temps difficiles, Denis Masseglia a insisté sur la richesse humaine exceptionnelle d'une famille olympique et sportive française nombreuse et forte.
« Nous pouvons, nous devons, être fiers de ce que nous sommes, de ce que nous faisons, de ce que nous représentons » a déclaré Denis Masseglia. Ce dernier a toutefois souhaité attirer l'attention sur la question des bénévoles, en besoin de reconnaissance, voire de statut. Confronté aux lacunes du financement public, le mouvement sportif se doit d'être vigilant pour ne pas perdre cette force. « Faisons en sorte de leur faciliter la vie » s'est exclamé Denis Masseglia qui a jugé qu'il était « impératif de faire évoluer notre modèle ».

Louant les vertus pédagogiques, sociales et sanitaires du sport, le président du CNOSF a rappelé que « l'enjeu n'est pas seulement de faire des champions, il est aussi et même surtout de permettre à chacun de se réaliser, de s'accomplir, de devenir une femme ou un homme tout simplement ».
De fait, Denis Masseglia en fait une priorité pour l'avenir : « Il faut miser sur la jeunesse pour l'avenir du pays »… il précise néanmoins que « miser sur la jeunesse sans miser sur le sport c'est un peu comme vouloir développer l'emploi sans les entreprises ou l'école sans les enseignants. »

« Clarifier les rôles des différents acteurs du sport français »


Pour cela, les bonnes relations entretenues avec les autres du sport en France, à commencer par l'Etat, sont essentielles.

D'ores et déjà, l'élaboration d'une grande loi cadre sur le sport permettra, pour Denis Masseglia, de « clarifier les rôles des différents acteurs du sport français pour améliorer l'efficacité de sa gouvernance et de son fonctionnement ». Le président du CNOSF a ainsi rappelé son engagement pour une « la clarification des rôles de tous les acteurs du sport » et une répartition des responsabilités « par un pilotage qui permet d'impulser, coordonner et fédérer, tout en travaillant de concert ». Cela est notamment vrai pour maintenir le niveau de performance des équipes de France, secteur pour lequel Denis Masseglia a affirmé le volontarisme du CNOSF à assumer toutes ses responsabilités autour de Jean-Luc Rougé, vice-président délégué sport et haut-niveau, « un leader incontestable pour cela ».

Rappelant les engagements pris par François Hollande, sur la plateforme ouverte par le CNOSF en 2012 à l'attention des principaux candidats à la Présidence de la République, Denis Masseglia a d'ores et déjà salué la « démarche novatrice de la ministre Valérie Fourneyron qui vient d'acter un premier transfert de responsabilités vers le CNOSF, celui qui concerne les Relations internationales, dont le pilotage va être confié à Bernard Lapasset ». Estimant que cette décision constituait « un premier pas d'importance (…) appelé à marquer l'histoire », Denis Masseglia a insisté sur le fait qu'elle « impose aussi d'être à la hauteur de la confiance qui nous est témoignée ».

Autour de deux mots clés, mutualisation et solidarité, le président du CNOSF a souhaité que le mouvement sportif fasse « évoluer son propre fonctionnement pour aller vers plus d'efficience », à l'instar de ce qui est réalisé en matière de gouvernance des fédérations par le groupe animé par David Lapartient, président de la Fédération française de cyclisme.
« Les années 2013-2016 devront être celles du courage et de l'innovation » a conclu Denis Masseglia. « Il en va de notre crédibilité à assumer davantage de responsabilités. »

Source : CNOSF



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