La Lutte fête son maintien au programme olympique


En février 2013, la Commission exécutive (CE) avait lancé un challenge à la lutte. Sport olympique depuis 1896, pour ne pas dire depuis l'Antiquité, la lutte avait en effet été mise sur la sellette, la CE en proposant l'exclusion du programme olympique pour les Jeux olympiques d'été 2020.

Pour ce sport qui n'avait manqué que l'édition olympique parisienne de 1900, et qui n'avait vu les femmes acceptées aux Jeux que depuis 2004, le risque que le passé s'engloutisse était funestement prégnant. La misère et l'ombre menaçaient.

Il restait toutefois à la Fédération internationale de lutte, la FILA, la possibilité de présenter une nouvelle candidature à l'occasion de la 125ème Session du CIO (7-10 septembre 2013). Mai avait en effet sonné le signal de la révolte. Modification des règles, changement d'exécutif… debouts, les damnés de la terre battue ancestrale sonnaient le soulèvement.

Face à eux, deux autres sports, tout autant légitimes et désireux de rejoindre l'antre olympique, restaient en lice.

D'un côté, le squash, qui connait depuis nombre d'années une explosion mondiale de sa pratique et de sa popularité, et qui mettait en avant sa modernité, le rythme du jeu et le côté très visuel d'une discipline adaptée aux télévisions et séduisante pour les jeunes.

De l'autre, le duo baseball/softball, lui aussi récemment olympique, entre 1992 et 2008. Revendiquant son statut de deuxième sport collectif le plus pratiqué au monde, le baseball avait réuni ses forces avec le softball au sein d'une même fédération internationale et œuvré pour qu'une trêve internationale du sport professionnel permette aux meilleurs joueurs du monde d'être de la fête olympique.

Dimanche 8 septembre, les 103 membres votants de la Session du CIO ont donc sonné le gong. Bénéficiant de 49 voix quand le baseball/softball en récoltait 24 et le squash 22, la lutte restera au programme des Jeux Olympiques pour 2020 et 2024.

Pour la lutte, la Terre olympique tourne donc toujours.

S'adressant aux membres du CIO, le président de la FILA, Nenad Lalovic, a déclaré : "Ce vote est pour nous la preuve que les mesures que nous avons prises pour améliorer notre sport ont porté leurs fruits. Soyez certains que notre modernisation ne s'arrêtera pas là. Nous ferons tout pour être le meilleur partenaire possible du Mouvement olympique."

La lutte fait partie du noyau de sports principaux jusqu'aux Jeux de 2016 à Rio, mais elle ne figurait pas dans la proposition de la commission exécutive pour les sports principaux à inclure au programme olympique de 2020, lesquels ont été arrêtés par la Session avant le choix du sport additionnel.

Au cours des derniers mois, la lutte a subi de profondes transformations, parmi lesquelles l'adoption de nouvelles règles et une meilleure présentation de son sport afin de séduire davantage de spectateurs et un public plus jeune.
La FILA a également amélioré sa gouvernance en accueillant un plus grand nombre d'athlètes et de femmes dans ses instances décisionnaires et en augmentant le nombre de ses commissions. S'exprimant à propos des changements introduits par la FILA, Nenad Lalovic a confié : "Nous avons fait tout ce qui était en notre pouvoir. Nous avons changé notre sport, nous avons changé notre fédération et nous avons préparé une bonne présentation.
La lutte n'est pas un nouveau sport, mais la lutte que nous présentons aujourd'hui est une lutte nouvelle."

Sources : sites du CIO et CNOSF



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